Exoscope et visualisation numérique hybride dans la chirurgie mini-invasive de la colonne vertébrale
Webinaire enregistré pendant la ZEISS Spine Week 2021
Exoscope et visualisation numérique hybride dans la chirurgie mini-invasive de la colonne vertébrale
Introduction :
La visualisation et l'éclairage peropératoires sont l'un des facteurs clés de la réussite d'une chirurgie de la colonne vertébrale. Des loupes, des microscopes, des exoscopes et des endoscopes sont utilisés pour la visualisation et l'éclairage peropératoires. KINEVO 900 intègre tout cela dans une seule unité et permet aux chirurgiens de choisir librement leur outil de visualisation à chaque étape de la chirurgie. En effet, chaque mode de visualisation possède ses propres avantages et inconvénients. La loupe est l'outil d'entrée de gamme dans le monde de la microchirurgie qui occupe la première place en termes de mobilité. Cependant, elle est limitée au niveau des grossissements et de la microvisualisation détaillée. Pendant longtemps, les microscopes étaient considérés comme le meilleur outil de visualisation microchirurgicale. Toutefois, le fait de travailler et de positionner le microscope à un angle extrême oblige le chirurgien à sortir de sa propre posture neutre, ce qui peut entraîner des troubles sur le long terme. Un exoscope permet une excellente visualisation à des angles extrêmes, car le chirurgien ne regarde plus à travers les oculaires mais opère à l'aide des moniteurs pendant l'opération. Son principal inconvénient était la perception limitée de la profondeur. Ce problème a été surmonté par l'utilisation d'écrans plus récents comme les moniteurs 3D ou 3D-4K. Enfin, l'endoscope est idéal pour examiner le champ opératoire sous des angles que le microscope ou l'exoscope n'atteignent pas. En effet, la caméra est positionnée à un angle permettant une excellente visualisation, p. ex. lors de la décompression de l'alvéole latérale. Avec KINEVO 900, vous pouvez choisir la meilleure modalité de visualisation à chaque étape cruciale de l'intervention pour une visualisation et un éclairage sans compromis à chaque phase de votre travail microchirurgical. Cela vous permet d'assurer la sécurité du patient, de réussir votre intervention et d'obtenir un excellent résultat pour votre patient.
Objectif :
Évaluer la courbe d'apprentissage avec l'exoscope et la visualisation hybride 3D4K en termes de temps opératoire, ses avantages, ses inconvénients et les complications chirurgicales dans la chirurgie de la colonne vertébrale mini-invasive à accès tubulaire (MISS). Évaluer la satisfaction des chirurgiens quant à la qualité de l'image, leur ergonomie et leur capacité à effectuer un traitement du site cible.
Aperçu des références bibliographiques :
Travailler avec des rétracteurs tubulaires représentait un défi. Les angulations extrêmes pendant la décompression microchirurgicale, en particulier la décompression controlatérale, obligent les chirurgiens à travailler de manière non ergonomique. L'exoscope permet aux chirurgiens de travailler de manière ergonomique et indépendamment des oculaires du microscope. En effet, la visualisation est assurée par les grands écrans 3D4K. Cependant, l'intérêt de dépendre uniquement de l'exoscope et des écrans 3D4K pendant le travail microchirurgical reste à prouver.
Méthodes :
Soixante-quatorze patients (99 niveaux) ont subi une MISS transtubulaire entre mars 2018 et janvier 2019. Cinq ont été exclus (discite pyogénique, 2 révisions, 2 transtubulaires transorales). Soixante-neuf patients ont été analysés pour la durée de l'opération, la perte de sang et les complications. Le graphique de la courbe d'apprentissage a été tracé en utilisant le temps chirurgical pour chaque intervention. Les chirurgiens ont été interrogés sur leur satisfaction concernant la qualité de l'image, la capacité à maintenir une posture ergonomique et l'efficacité du traitement du le site cible.
Résultats :
Le temps d'opération a atteint un plateau après 6 cas de microdiscectomie tubulaire et 9 cas de décompression tubulaire et de MIS TLIF. La durée moyenne d'opération était réduite de manière statistiquement significative après le plateau. Les complications ont inclus 4 cas de déchirure durale. Tous les patients ont connu des améliorations de leurs symptômes. Aucun déficit neurologique post-opératoire.
Conclusions :
L'utilisation de l'exoscope est associée à une courbe d'apprentissage courte. Les chirurgiens bénéficient d'une posture ergonomique pendant l'opération. La formation des résidents est bonne. Le principal inconvénient est la nécessité de reconfigurer le bloc opératoire. Les complications survenues sont comparables à l'utilisation du microscope opératoire. Les exoscopes à visualisation numérique hybride offrent une excellente visualisation, une perception de la profondeur, une clarté et un traitement précis du site cible.